Ayant été requinquée par la lecture de la fille des templiers, je suis allée farfouiller du coté de ma bibliothèque comprenant mes "classiques".
Il s'agit de livres qui ont une très haute valeur sentimentale car ils proviennent directement de la bibliothèque de mon père. Des classiques autant que des livres philosophiques qui n'avaient pas leur place dans sa nouvelle maison et que je ne voulais pas voir disparaître. J'en ai donc sauvé quelques-uns (les autres sont allés à mes frères et sœurs ou à des associations) que je me suis promis de lire un jour.
Le mystère d'Edwin Drood a fait partie de ce sauvetage. Et là je dois faire un mea culpa : comme les trois quart des gens, Dickens m'évoque principalement Oliver Twist... Sauf que le monsieur en a écrit des choses durant sa vie - alors je vous demande bien pardon pour mon ignorance.
D'ailleurs, les romans que nous connaissons sous cette forme complète et texte intégral aujourd'hui, ont tous été écrits sous forme de feuilleton à l'époque où ils ont été publiés pour la première fois.
Ce qui nous amène au contexte particulier de celui que je m'en vais vous présenter.
Pour la faire courte, les mystères d'Edwin Drood est le dernier roman de Dickens, publié sous forme de roman feuilleton. Il se trouve que monsieur Charles et décédé avant d'avoir fini cette histoire. Il n'a écrit et publié que 6 des 12 épisodes prévus initialement.
C'est cocasse me direz-vous... Eh bien oui car le mystère n'a jamais été résolu par son auteur et laisse libre court à la résolution, dont aucune n'est apparu satisfaisante.
C'est aussi ce qui a rendu ce roman si célèbre. Feu, notre ami Dickens a emporté le secret dans la tombe, nous laissant royalement dans la merde - Royalement, parce que So British Darling !
L'édition que j'ai de ce roman inachevé, est une édition de 1956. Outre le fait qu'elle tombait en ruine au fur et à mesure de ma lecture, cette édition précise à la page 385 que la partie écrite par Dickens se termine sur une certaine phrase. Les 60 dernières pages sont donc rédigées par le traducteur qui apporte la solution au mystère (celle qu'il pense être la bonne). Je pense que depuis, la fin a du être réécrite et revue, mais je reste sur la version que j'ai lue. Revenons à nos moutons
Edwin vient pour rendre visite à celle à qui il est fiancé par testament paternel, la jeune Rosa Bud, pensionnaire dans l'établissement de Miss Twinkelton et élève de Jasper qui lui enseigne la musique. Désinvolte, il n'a pas conscience de ce que signifient réellement ses fiançailles, ce qui choque profondément Neville Landless, jeune homme récemment arrivé de Ceylan en compagnie de sa sœur jumelle Helen. Neville, qui a été ébloui par Rosa, est sujet à des accès de violence et, de fait, les deux jeunes gens ont une altercation, puis un dîner est organisé chez Jasper afin de les réconcilier. Le lendemain, Edwin a disparu.
Les recherches entreprises pour le retrouver restent vaines, et Jasper, épris de Rosa, se fait bientôt pressant, ce qui oblige la jeune fille à se réfugier à Londres sous la protection de son tuteur, Mr Grewgious. Arrive un inconnu, Dick Datchery, qui aide à l'enquête à sa façon. Certains aspects de sa personne sembleraient rappeler un personnage déjà rencontré, mais le mystère demeure. La vieille tenancière du bouge à opium finit par découvrir l'identité de son client, révélée par Datchery, et elle le suit en cachette jusqu'à la cathédrale où elle brandit un poing vengeur en sa direction
Cela permet à notre ami de poser son récit, ses personnages, ses lieux et l'histoire prend son temps. Elle amène une intrigue principale et s'amuse à faire des ellipse pour donner de l'importance aux personnages. Et c'est le fait que Dickens prenait son temps qui rend la fin - la résolution car pour moi ce livre n'aura jamais vraiment de fin - d'autant plus frustrante car on sent l'accélération pour arriver à la conclusion.
MAIS
Je ne peux pas vraiment poser cet argument pour le prendre en compte. Et il ne faut pas oublier que le traducteur a apporté une première solution à cette énigme - une des nombreuses possibles en tout cas. Ce qui rend ce livre aussi frustrant et aussi intéressant à la fois est qu'il ne sera jamais fini. Ce sont tous ses éléments et son contexte qui le rendent si bizarre.
J'ai passé ma curiosité et niveau écriture je me suis attaquée à du lourd.
J'ai apprécié ma lecture sans que ce soit un coup de cœur
Des personnages bien développés et une intrigue très bien mise en place.
3/5
Le mystère d'Edwin Drood a fait partie de ce sauvetage. Et là je dois faire un mea culpa : comme les trois quart des gens, Dickens m'évoque principalement Oliver Twist... Sauf que le monsieur en a écrit des choses durant sa vie - alors je vous demande bien pardon pour mon ignorance.
D'ailleurs, les romans que nous connaissons sous cette forme complète et texte intégral aujourd'hui, ont tous été écrits sous forme de feuilleton à l'époque où ils ont été publiés pour la première fois.
Ce qui nous amène au contexte particulier de celui que je m'en vais vous présenter.
Pour la faire courte, les mystères d'Edwin Drood est le dernier roman de Dickens, publié sous forme de roman feuilleton. Il se trouve que monsieur Charles et décédé avant d'avoir fini cette histoire. Il n'a écrit et publié que 6 des 12 épisodes prévus initialement.
C'est cocasse me direz-vous... Eh bien oui car le mystère n'a jamais été résolu par son auteur et laisse libre court à la résolution, dont aucune n'est apparu satisfaisante.
C'est aussi ce qui a rendu ce roman si célèbre. Feu, notre ami Dickens a emporté le secret dans la tombe, nous laissant royalement dans la merde - Royalement, parce que So British Darling !
L'édition que j'ai de ce roman inachevé, est une édition de 1956. Outre le fait qu'elle tombait en ruine au fur et à mesure de ma lecture, cette édition précise à la page 385 que la partie écrite par Dickens se termine sur une certaine phrase. Les 60 dernières pages sont donc rédigées par le traducteur qui apporte la solution au mystère (celle qu'il pense être la bonne). Je pense que depuis, la fin a du être réécrite et revue, mais je reste sur la version que j'ai lue. Revenons à nos moutons
Résumé (pris sur wikipedia)
L'histoire se déroule dans la petite ville de Cloisterham, à l'ombre de la cathédrale. Edwin Drood se rend chez son oncle John Jasper, qu'il aime tendrement et avec lequel il a un écart d'âge très peu important. Ce qu'il ignore, comme d'ailleurs toute la ville, c'est que Jasper a une double vie : chantre de la cathédrale, il est aussi opiomane, client d'un bouge dans l'est de Londres.Edwin vient pour rendre visite à celle à qui il est fiancé par testament paternel, la jeune Rosa Bud, pensionnaire dans l'établissement de Miss Twinkelton et élève de Jasper qui lui enseigne la musique. Désinvolte, il n'a pas conscience de ce que signifient réellement ses fiançailles, ce qui choque profondément Neville Landless, jeune homme récemment arrivé de Ceylan en compagnie de sa sœur jumelle Helen. Neville, qui a été ébloui par Rosa, est sujet à des accès de violence et, de fait, les deux jeunes gens ont une altercation, puis un dîner est organisé chez Jasper afin de les réconcilier. Le lendemain, Edwin a disparu.
Les recherches entreprises pour le retrouver restent vaines, et Jasper, épris de Rosa, se fait bientôt pressant, ce qui oblige la jeune fille à se réfugier à Londres sous la protection de son tuteur, Mr Grewgious. Arrive un inconnu, Dick Datchery, qui aide à l'enquête à sa façon. Certains aspects de sa personne sembleraient rappeler un personnage déjà rencontré, mais le mystère demeure. La vieille tenancière du bouge à opium finit par découvrir l'identité de son client, révélée par Datchery, et elle le suit en cachette jusqu'à la cathédrale où elle brandit un poing vengeur en sa direction
Mon avis
Il est très difficile de se faire un avis concret sur un récit qui a été inachevé par son auteur d'origine et terminé par un autre. D'autant que ledit récit est considéré comme la plus grande énigme littéraire de tous les temps. Je dois avouer qu'il m'a fallu un temps d'adaptation pour parvenir à me remettre dans l'époque, le style d'écriture de Dickens qui est - soi dit en passant - assez dur à aborder. Il faut aussi savoir que le style de l'époque amène à beaucoup, beaucoup, beaucoup de description, faut vraiment pas avoir peur de ça.Cela permet à notre ami de poser son récit, ses personnages, ses lieux et l'histoire prend son temps. Elle amène une intrigue principale et s'amuse à faire des ellipse pour donner de l'importance aux personnages. Et c'est le fait que Dickens prenait son temps qui rend la fin - la résolution car pour moi ce livre n'aura jamais vraiment de fin - d'autant plus frustrante car on sent l'accélération pour arriver à la conclusion.
MAIS
Je ne peux pas vraiment poser cet argument pour le prendre en compte. Et il ne faut pas oublier que le traducteur a apporté une première solution à cette énigme - une des nombreuses possibles en tout cas. Ce qui rend ce livre aussi frustrant et aussi intéressant à la fois est qu'il ne sera jamais fini. Ce sont tous ses éléments et son contexte qui le rendent si bizarre.
Pour résumer
Une énigme qui le restera.J'ai passé ma curiosité et niveau écriture je me suis attaquée à du lourd.
J'ai apprécié ma lecture sans que ce soit un coup de cœur
Des personnages bien développés et une intrigue très bien mise en place.
3/5
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